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à pleines mains deux énormes poignées de cheveux qu’il essaya, mais en vain, d’arracher.

— C’est impossible ! répéta-t-il avec désespoir. S’il arrivait malheur, la demoiselle me mettrait dehors !

Comme Mariole serrait sa mante autour de sa taille et se dirigeait résolument vers la porte, Nicaise lui barra le chemin les larmes aux yeux et les mains jointes. Elle l’écarta et passa. Nicaise s’écria d’une voix d’agonisant :

— Tenez, la Poupette, vous me le payerez, mais j’aime mieux y aller moi-même.

À son tour, il la repoussa et ouvrit la porte d’un grand geste.

— Mets au moins ta double veste et ton bonnet, fatout, s’écria-t-elle en riant parmi ses larmes qui n’étaient pas encore séchées.

— Je n’ai besoin de rien sur ma tête, ni de rien sur mon corps, petiote, répondit Nicaise avec une sombre résignation. On va bien