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si le malheur arrive, je sens que j’en mourrai !

— Et que dirait la demoiselle ! pensa tout haut Nicaise. Mais quel malheur ?

— J’étais donc là. Ils causaient tous trois de choses terribles, réunis près du feu comme compères et compagnons…

— Les coquins ! intercala Nicaise.

— J’ai fait un petit peu de bruit en repoussant la porte. Le pèlerin me tournait le dos ; je n’ai pas pu apercevoir son visage. J’ai vu seulement qu’il n’avait pas de barbe et que ses cheveux étaient noirs…

— Les brigands ! gémit le Fatout.

— Ses vrais cheveux, reprit la jeune fille, car il a remis précipitamment sa perruque blanche et sa grande barbe.

— Bonté du ciel ! Avaient-ils beaucoup de pistolets ?

— Je n’ai vu aucun pistolet. J’étais tout oreilles, parce que j’avais saisi au passage le nom de M. Raoul…