Page:Féval - La Cavalière, 1881.djvu/67

Cette page a été validée par deux contributeurs.

64
LA CAVALIÈRE

Le roi les traitait froidement, quoiqu’il ignorât la folie de leur secret. Et eux ils étaient jaloux du religieux dévouement que le roi inspirait à lady Mary Stuart.

Ils se déplaisaient avec le roi, pour employer la locution commune, et le roi, plein d’estime pour leurs chevaleresques caractères, aurait choisi, s’il l’avait pu, d’autres compagnons, pour amuser les heures de sa solitude.

Ils n’avaient rien à se dire, peut-être parce que le même objet occupait leurs pensées. Entre eux, la partie fut silencieuse et languissante.

Le rêve de Jacques Stuart voyageait bien au-delà de ces étroites murailles. Il n’allait pas jusqu’en Écosse pourtant, chercher les vastes bruyères où le sort marquerait bientôt le champ de la bataille décisive. Son rêve s’arrêtait au château de Saint-Germain ; son rêve s’asseyait entre la reine et lady Mary Stuart de Rothsay.

Qui occupait cette place, en son absence ? et