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LA CAVALIÈRE

étaient devenus des arbres. D’aucune part, en longeant les percées, on ne pouvait apercevoir cette loge, tout auprès de laquelle cependant charrettes et carrosses avaient accès par un chemin tournant.

C’était de là que venait la reine d’Angleterre, quand elle avait si cruellement éclaboussé la grande Hélène à la porte de Saint-Germain ; Raoul y était venu aussi avant de revêtir son costume de postillon pour aller aux Trois-Rois. La Cavalière y avait déjeuné dans la matinée, et d’autres encore, de sorte que, malgré sa situation isolée, la loge ne pouvait point passer pour un ermitage.

En apparence, elle était la demeure du vieux baron Douglas, qui satisfaisait là, de plain pied, sa passion pour la chasse ; en réalité elle servait de cachette au chevalier de Saint-Georges, confié à la garde spéciale des deux jeunes messieurs de Coëtlogon. La maison ne pouvait contenir qu’un nombre très-restreint d’habitants. Chaque