— Non, pas demain ; ce soir.
— Sitôt ?
— Tout de suite… il est là.
— Vous laisserez toujours bien à la demoiselle le temps de se changer peut-être ! Quand j’aurai chargé les marchandises…
— Tu chargeras après… et ma sœur Hélène n’est jamais longue à sa toilette.
Elle se tourna vers le jardin.
— Pstt ! fit-elle. Postillon !
Raoul parut aussitôt.
— Tu vas le prendre par la main, dit Mariole au fatout ; tu vas monter avec lui, tu vas le présenter toi-même à ma sœur Hélène.
Nicaise ferma ses deux poings. Il avait évidemment le plus sincère désir de les planter tous deux dans les yeux du beau postillon, mais Mariole ajouta :
— Songe à ce que je t’ai promis. Entre nous c’est la paix ou la guerre !
Nicaise choisit la paix et monta, bien à con-