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LA CAVALIÈRE

— Je veux que ma sœur Hélène l’ait pour postillon à Nonancourt.

— Lui ! chez nous ! s’écria Nicaise. Ah ! par exemple…

— Je le veux ! déclara Mariole.

— Et bien ! Moi, je ne le veux pas, la Poupette !

Hélène ne lui aurait point reproché, cette fois, de ne pas parler la bouche ouverte. Il se souvenait. La demoiselle en avait trop dit. Outre les raisons qui avaient leur source dans le passé, Nicaise puisait dans le présent des motifs de répugnance invincible. Mariole pourtant répéta :

— J’ai dit : je le veux !

Le fatout baissa ses pauvres paupières mouillées.

— Elle vous aime tant, la Poupette ! murmura-t-il. Je sais bien que vous pourriez la retourner contre moi.

— Et je le ferais ! prononça résolument la fillette.