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LA CAVALIÈRE

le bras. C’était Mariole. Il lui dit avec rancune et colère :

— Vous, laissez-moi, la Poupette ! je ne veux point parler avec vous !

— Il le faut pourtant, répondit Mariole de ce petit ton décidé qu’il lui avait vu une seule fois, le soir où elle l’avait envoyé malgré lui, par la neige et par la nuit noire, au rendez-vous de chasse de la Croix-Aubert.

Nicaise essaya de se dégager, mais elle le retint d’une main ferme. Ils étaient tous deux dans le petit carré qui séparait l’escalier du jardin. La nuit se faisait vite au dehors.

— Vous l’avez reconnu ? dit Mariole à voix basse.

— Oui, oui, murmura le fatout. Je ne l’ai que trop reconnu !

— Sur mon salut, je réponds de son innocence ! prononça gravement Mariole. Tu sais ce que je veux dire : la nuit où M. Olivat est mort on l’a soupçonné.