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LA CAVALIÈRE

conde fois et faire cette promenade qui est permise à toute sentinelle aux environs de sa guérite.

Mais René ne voyait point sa guérite. Le brouillard, devenant de plus en plus dense, lui cachait presque le sol sous ses pieds.

Il allait et revenait, se croyant toujours à quelques toises de ses compagnons. Quelque chose cependant l’attirait vers l’est à son insu, car il faisait plus de pas en allant qu’en revenant. Il se trouva ainsi tout à coup devant un mur en ruines qui sortit de la brume et lui barra le passage. C’était l’ancien enclos du parc de Grâce. Machinalement, il chercha une brèche et en trouva une. De l’autre côté de la brèche, comme dans un miroir recouvert d’une gaze épaisse, il se vit : même taille, même costume, mêmes armes, même visage, encadré de longs cheveux blonds.

On trouve de ces légendes dans le pays écossais, plein de brumes et tout rempli des merveilles