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LA CAVALIÈRE

lards à jambes nues, d’ici jusqu’à Windsor !

Certes, il y avait loin d’autant que ces braves Écossais trouvaient toujours moyen de s’entretuer en route.

Erskine avait dit vrai, d’ailleurs, l’autre Coëtlogon, Yves, le blessé de la Font-de-farge, commandait à l’autre valleuse.

Nous devons ajouter que bien peu de temps auparavant Bouchard avait dit vrai aussi. Yves et René de Coëtlogon étaient si unis, si profondément frères ! Jamais, depuis leur enfance, ils ne s’étaient séparés. C’était la même vie qu’ils partageaient et leurs cœurs battaient à l’unisson.

Pourtant, aujourd’hui, si la Cavalière avait posté René à la valleuse d’Étreville et Yves à la valleuse d’Erquebot, c’est qu’elle avait lu dans leurs yeux le présage d’un malheur.

René fit une centaine de pas le long de la falaise, puis il revint, puis il marcha encore dans la direction de l’est, pour se retourner une se-