Page:Féval - La Cavalière, 1881.djvu/371

Cette page a été validée par deux contributeurs.

368
LA CAVALIÈRE

MM. de Gourtenay, de Quatrebarbes et les officiers de sa maison. Raoul, qui avait rejoint ce groupe fort tard, à cause de son expédition au château de Gouville, apportait l’heure exacte du départ. Stuart, en effet, ne devait monter à bord qu’au dernier moment, à cause d’un bruit qui courait le pays, disant que mylord ambassadeur avait su rassembler, on ne savait où, toute une flotille de barques bien armées, entre lesquelles il comptait prendre le Shannon.

C’était le nom du cutter, croisant depuis quelques jours à l’embouchure de la Seine, et que M. Ledoux guettait si assidûment des fenêtres de la Maison-Rouge.

Les mesures que pouvaient avoir prises mylord ambassadeur et ses tenants n’étaient pas, du reste, les seuls obstacles opposés au départ du prétendant. Ordre avait été dépêché de Paris aux gens du roi, qu’ils fussent de terre ou de mer, d’empêcher l’embarquement. Seulement, monseigneur le régent avait ajouté de sa main