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LA CAVALIÈRE

— Causons donc et causons de moi…

— Ah ! quant à ça, je veux bien demoiselle ! s’écria le fatout.

Hélène continua :

— Tu n’es pas un méchant garçon, non ! mais tu n’as point beaucoup d’esprit… Qu’est-ce que tu as à soupirer comme un soufflet de forge, dis ?

— Rien, demoiselle.

— Avance ici… plus près. Ton escabelle a-t-elle les pieds en terre ? Avance donc ! J’ai une idée et je veux te demander conseil.

— À moi, demoiselle ?

— Mais oui, à toi, nigaud ; c’est mon idée. Ne te tiens donc pas sur le petit coin de ton escabeau, hein ! Campe-toi comme un homme, une fois en ta vie et regarde-moi dans le blanc des yeux ! as-tu peur de me trop bien voir ? Et penses-tu que tu ne vailles pas ceux qui sont plus orgueilleux que toi ?