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LA CAVALIÈRE

— Demoiselle, dit Raoul, c’est à vous que son père d’adoption la confie, à la veille d’un grand événement. Elle nous appartient à tous les trois.

— Jusqu’à demain ! dit Hélène amèrement, pour ce qui est de moi !

Puis attirant la fillette contre son cœur :

— Ne m’écoute pas, ne m’écoute pas ! ajouta-t-elle en un sanglot : Tu sais bien que je ne pense jamais qu’à moi !

Elle tendit la main à Raoul et dit encore :

— Faites-la bien heureuse !

— Jarnigodiche ! s’écria Nicaise, tout ça est bel et bon, dites donc ; mais je l’aimerais mieux, moi, au couvent qu’ici, vous savez, c’te jeunesse, rapport à l’homme d’en haut.

Hélène voulut le rassurer.

— Écoutez, demoiselle, répliqua-t-il avec la fermeté nouvelle qu’il avait acquise dans ses voyages, j’ai méfiance !