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LA CAVALIÈRE

santé, terrestres ou maritimes, car il ne faudrait pas croire que notre siècle ingénieux ait inventé ni les eaux thermales ni les bains de mer. Cette maison, déplorablement déchue comme tout le reste était située à une petite demi-lieue de la ville, et non loin de la falaise Sainte-Honorine. Elle était la propriété d’une pauvre femme malade qui ne sortait plus guère de son lit. Cette bonne femme avait une histoire.

Dix ou douze ans auparavant, elle avait été conduite à l’autel par un jeune homme qui venait on ne savait d’où, mais qui était beau comme un séraphin. Il portait un nom anglais : Peter Gaddosh. Peu de semaines après son mariage, il avait épousé une autre femme, à Rouen puis on ne l’avait plus revu.

Suivant toute apparence, la bonne femme de la Maison-Rouge, comme on appelait l’ancien établissement banal, était la première épouse de notre bandit, collectionneur d’alliances, et