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LA CAVALIÈRE

les degrés. Mais personne ne donna signe de vie. En vérité, du haut en bas, cette maison semblait morte.

Sans hésiter, désormais, Nicaise grimpa à l’échelle. Parvenu au premier étage, il brisa un carreau avec le coin de sa lanterne, passa sa main par le trou et ouvrit la fenêtre.

— Est-ce que vous dormez, demoiselle ? demanda-t-il avec un grand serrement de cœur.

Le silence seul répondit, Nicaise se sentit trembler, et sa poitrine rendit un gémissement.

Il entra pourtant, mais il chancelait en marchant vers le lit où sa lanterne lui montrait de loin une masse noire et confuse.

Il fut obligé de faire un terrible effort sur lui-même pour tourner l’âme de sa lanterne vers cette masse noire. Il vit la belle tête pâle d’Hélène Olivat qui était souillée de sang.

Le cœur lui manqua. Mais il vit aussi que la