— L’assassin ! dit-elle encore. L’assassin de mon père !
Elle appela pour la seconde fois : Mariole ! Nicaise !
Nicaise ! Elle se souvint. Elle avait chassé Nicaise…
Mais Mariole ! Elle se souvint encore. Ce fardeau, cette femme qu’on enlevait, c’était Mariole…
L’idée du cauchemar, sa suprême consolation, s’enfuyait. Et pourtant cela ressemblait bien à un cauchemar. Elle était paralysée, elle était prisonnière, elle avait cette horrible impuissance qui est le pire supplice des mauvais rêves.
Le lit n’était pas loin de la cheminée ; elle se traîna d’instinct jusqu’au lit et y demeura, étendue comme un corps inanimé.
C’était une nuit sans lune, froide et belle, avec un firmament exempt de nuages, au bleu profond duquel pendaient des milliers d’étoiles.