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LA CAVALIÈRE

avec Piètre Gadoche, qui devenait décidément un homme politique.

Mein herr Roboam, au contraire, avait perdu cent pour cent. L’Anglais de la chambre du bout ne daigna pas le regarder. Privé, lui aussi, de sa chaise, il fit atteler tant bien que mal la propre carriole d’Hélène, et se vit obligé, pour comble d’avanie, d’y recevoir l’épouse qui pleurait à hauts cris la trahison de son royal fiancé. Ce fut désormais un bien mauvais ménage.

Piètre Gadoche et ses hommes avaient déjà pris la route d’Évreux.

À leur tour, les cavaliers d’Auvergne, commandés par leur galant capitaine, s’éloignèrent. C’étaient les derniers hôtes de la maison de poste. Ainsi finit dans la solitude et le silence cette journée remplie de foule et de bruit.

À neuf heures du soir, un voyageur passant sur la grande route aurait pris la poste de Nonancourt pour un logis abandonné.