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LA CAVALIÈRE

l’accompagnaient s’entretenaient tumultueusement.

— Prenez un tison pour m’éclairer, madame, dit paisiblement Hélène qui disposait son papier sur la table. Il n’y a point de flambeaux ; rien n’est installé. Ah ! les déménagements !

— Peu importe votre jupon, demoiselle, cria M. Ledoux, ouvrez au nom du roi !

— On y va, monsieur Ledoux. Le roi ne peut vouloir qu’une demoiselle reçoive les messieurs sans mettre une camisole… Apportez le tison, madame, et levez-le pour que j’y voie. C’est bien cela. Merci.

Elle traça rapidement sur le papier :

« Bon pour quatre chevaux à livrer au porteur, malgré l’ordre de Paris — les meilleurs — et qu’on obéisse ! »

Et elle signa son vaillant nom, avec son titre : « Hélène Olivat, maîtresse de la poste de Nonancourt. »

— Descendez, disait-on derrière la porte. Je