Page:Féval - La Cavalière, 1881.djvu/254

Cette page a été validée par deux contributeurs.

251
LA CAVALIÈRE

Hélène avait ouvert un tiroir de sa commode et mettait ses hardes sens dessus dessous.

— Ne m’en parlez pas ! répondit-elle. Ce n’est pas encore installé ici, vous pensez bien. Je suis sûre d’avoir tout ce qu’il faut pour écrire ; mais ces déménagements ! ne m’en parlez pas !

— Ne venez-vous pas avec moi ? s’écria lady Stuart.

— Plus maintenant, répliqua Hélène. Il faut quelqu’un ici pour arrêter M. Ledoux. Vous ne connaissez pas M. Ledoux ? C’est lui qui a apporté l’ordre, et il doit gagner gros à l’arrestation de votre roi… Là, voici mon papier, ma plume et mon écritoire ! ce n’est pas malheureux.

— Ouvrez, demoiselle Olivat ! commanda-t-on de l’autre côté de la porte.

— Oui, monsieur Ledoux, répondit Hélène, je passe un jupon, si vous voulez bien le permettre.

Sa voix était aussi calme que si de rien n’eût été. Dans le corridor, M. Ledoux et ceux qui