Page:Féval - La Cavalière, 1881.djvu/23

Cette page a été validée par deux contributeurs.

20
LA CAVALIÈRE

— À la besogne ! ordonna-t-elle, les filles ! les garçons ! Je sais ce que c’est qu’une hôtellerie, voyez-vous bien ! J’en sors et j’y retourne. Jarnigodiche ! on n’est ni leste ni adroit dans ce pays-ci. Faut-il que je m’en mêle ?

Les servantes accouraient de tous côtés, le maître vint aussi. Hélène s’écria, reprenant ses porteurs en sous-œuvre :

— Remuons-nous, voulez-vous, marmottes ! Tout cela à couvert, et vite ! Le temps menace ; me payerez-vous mes achats, s’il fait de la pluie ?

— Remuons-nous, voulez-vous ! répéta Nicaise, faisant du zèle et se débarrassant petit à petit de son multiple fardeau. Et vite ! marmottes !

Il ajouta paisiblement :

— Tout ça va s’arranger, demoiselle.

— Je le crois bien ! riposta Hélène. Je suis là ! Tout le monde au pas !

— Et bien ! quoi ! se reprit-elle en faisant