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LA CAVALIÈRE

sirs ou ses devoirs ; Raoul ne demanda même pas au fatout pourquoi il s’en allait ainsi, ni pourquoi il était triste. Il s’informa seulement de lui s’il connaissait un moyen d’avoir des chevaux en dehors de la maison de poste. Nicaise répondit non, et ils se quittèrent.

Nicaise fit son paquet, le chargea sur son dos, au bout d’un bâton, et partit à grands pas, à travers champs, par la brune qui tombait déjà noire.

Raoul, lui, gagna une porte située à peu de distance de la chambre de Mariole, et frappa trois coups distincts. Une belle grosse Hollandaise, luisante comme une tulipe, vint lui ouvrir.

— Est-ce pour la conspiration ? demanda-t-elle avec mystère.

— Oui, répondit Raoul.

— Dites le mot de passe, alors !

Raoul prononça solennellement :