Elle passa ses doigts caressants dans les doux cheveux blonds de Mariole.
— Ah ! mais oui ! poursuivit-elle gaiement. Et ils n’étaient pas de moitié si beaux que les tiens ! Me gardes-tu rancune ?
— Est-ce que c’est possible ? répondit Mariole dont le sourire était humide.
— Ma parole ! répéta Hélène qui avait ses lèvres sur le front de l’enfant, je les trouve étonnants ! Des colifichets ! quels colifichets ? Ce que tu as ne doit rien à personne. Qu’est-ce qu’ils ont à dire ?… Ôte voir un peu ton vieux fichu.
— Il est tout neuf, dit Mariole.
— Ôte voir !
Mariole obéit. Hélène tira de dessous sa pélerine un autre fichu.
— Le vieux n’était que de la percale, dit-elle avec dédain.
Le neuf était de tulle brodé. Mariole le reçut d’une main qui tremblait de plaisir.