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LA CAVALIÈRE

voix intérieure qui ressemblait à un remords.

Mais, jarnicoton ! elle était fille à prendre le remords par le cou, comme un chien, et à le lancer par la fenêtre !

Elle entra dans la chambre de derrière.

— Tante Catherine, dit-elle, vous saurez que ceux qui se feront attendre auront affaire à moi. Mettez deux gilets de laine : les rhumes ne valent rien en cette saison. Qu’on enveloppe les petits comme des paquets ! s’ils crient, la fessée ! N’en es-tu que là, toi, mademoiselle Mariole ? J’ai peur que tu ne deviennes une mijaurée, ma fille ! Marche droit ! si tu tousses, je me fâche ! C’est délicat comme une princesse, ma parole ! Qu’on m’embrasse ! mais au galop ! Je n’ai pas le temps de m’amuser !…

— Nicaise, propre à rien ! poursuivit-elle en se ruant sur le fatout qui entrait, essuyant la sueur de son front. Je t’ai entendu bavarder dans la cour ! Que je t’y voie ! Ce Jolicœur n’est pas arrivé ? À l’amende ! Écoute bien,