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LA BANDE CADET

— Belle dame, dit le pauvre M. Buin, je vous prie de m’excuser, si j’ai apporté ici une préoccupation…

— Bien naturelle, interrompit Marguerite, et à laquelle nous prenons part, je vous l’assure. Vous êtes tout excusé, bon ami, mais il n’en est pas de même de M. le prince de Souzay, qui n’est ni directeur de prison, ni prisonnier évadé, j’aime à le croire, et qui nous abandonne de la façon la plus inexcusable.

Georges rougit et se leva vivement.

— Comte, je vous remercie, reprit Marguerite en quittant le bras de Comayrol ; vous avez votre liberté.

Georges présenta aussitôt le sien.

— Est-ce que vous êtes très timide, mon cousin ? demanda Marguerite.

— Encore plus que je ne pourrais le dire, ma belle cousine, répondit Georges.

— Alors, ce n’est ni éloignement ni indifférence ?

— Pour mademoiselle de Clare ?… Non certes.

— Vous me feriez plaisir en me disant que vous l’aimez et que votre vœu est de la faire bien heureuse.