Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome I.djvu/345

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
343
LA BANDE CADET

effet détruites ou soustraites : car la duchesse même les avait déposées pour la validation du mariage religieux ; mais un acte de notoriété fut dressé à l’instant même et ne l’eût-il pas été, nous pouvons réunir ici, parmi ceux à qui je parle, y compris l’honorable M. Buin et maître Souëf lui-même, les éléments d’une seconde déclaration…

— Très bien ! dit Mme Jaffret de l’autre bout du salon. C’est clair !

Le prince, d’un côté, Clotilde de l’autre étaient muets.

La comtesse Marguerite ajouta :

— D’ailleurs, nous n’avons nullement abandonné l’espoir de retrouver ces actes de naissance. Il est à la connaissance de tous que celui de notre Clotilde est resté entre les mains de son père jusqu’à sa mort.

Maître Souëf était radieux.

— Voilà la profession ! dit-il. Aucun doute n’existe en moi. Je sais que nous avons ici les héritiers de la plus grande fortune territoriale qui soit peut-être en France à l’heure qu’il est, et vous ne voudriez pas que je prisse les précautions élémentaires qui ne manquent à aucun contrat bourgeois, stipulant des