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LA BANDE CADET

cousine, Mme la princesse de Souzay. Ce n’est pas ici un mariage ordinaire ; il se fait sous des auspices pleins de promesses, et je suis bien heureuse d’y avoir contribué pour ma faible part.

Elle tendit sa main à Georges, qui la prit et la baisa. Entre les paupières demi-closes de la fiancée un regard glissa : regard intense, et tout imprégné d’une ardente curiosité.

Que cherchait ce regard, le plus vif assurément et le plus perçant aussi que nous ayons encore vu jaillir des beaux yeux de Mlle Clotilde ? La réponse à cette question va sembler peut-être puérile. Ce regard, à en juger par son double éclair, était destiné seulement à interroger les deux mains de Georges.

La droite tenait toujours son chapeau. Ce fut la gauche qui servit à Georges pour élever les doigts charmants de Marguerite jusqu’à ses lèvres.

Clotilde baissa les yeux dès qu’elle eut vu cela, Marguerite et Adèle avaient échangé un coup d’œil.

Et Georges continua son tour de salon, mais flanqué maintenant d’un côté par le docteur Samuel, de l’autre par M. le comte de Comayrol. Adèle était restée auprès de Marguerite à qui elle dit tout bas :