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LA BANDE CADET

tume. De la main droite, le prince tenait son chapeau.

L’effet produit par lui dans le salon fut absolument flatteur et quand ce pauvre excellent M. Buin arriva, presque sur ses talons, ne voulant pas, malgré sa déconvenue, refuser cette preuve d’affection à ses amis et voisins, il put entendre le murmure bienveillant qui se prolongeait après l’entrée de M. de Souzay.

— Je vous prie en grâce, dit M. Buin, mettant ses deux mains devant ses oreilles, pas un mot de cette abominable affaire ! Toutes les mesures possibles ont été prises et bien prises. Si on me parle de l’accident, je mords !

Mlle Clotilde accueillit son fiancé par un cérémonieux salut, qui n’était pas dans sa façon d’être habituelle. Le prince lui dit, après avoir rendu ses devoirs à la comtesse, aimable et charmante comme toujours :

— Mademoiselle, c’est à vous que je dois adresser mes excuses, avant même de les faire accepter à Mme la comtesse de Clare, Mme la princesse de Souzay, ma mère, avait l’intention de m’accompagner…