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LA BANDE CADET

Puis il ne s’en occupa plus. Sa foi était complète.

Nous devons avouer que le regard qu’il accorda à son miroir, après besogne achevée, était celui d’un très beau garçon absolument satisfait.

Désormais, vous ne lui auriez pas donné vingt-cinq ans.

Le miroir fut remis dans le nécessaire, ainsi que les flacons, brosses, etc. La robe noire, le chapeau de femme et le voile disparurent dans le coffre de la voiture.

Clément revêtit le waterproof, qu’il boutonna, passa le nécessaire à son cou et coiffa la casquette.

Il était temps, le fiacre s’arrêtait rue Pigalle devant un mur étroit, bâti entre deux grandes maisons de rapport et percé d’une porte cochère très modeste qui occupait les trois quarts de sa longueur. C’était tout à fait dans le haut de la rue, où les boutiques sont rares.

Le cocher demanda : « La porte, s’il vous plaît ! »

Une ombre parut s’éveiller sur une des bornes qui flanquaient l’entrée. C’était une fillette, déjà grande, habillée comme les ouvrières, mais qui