Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome I.djvu/168

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
166
LA BANDE CADET

Ce passage était désert.

Larsonneur s’approcha rapidement de Clément, qui sentit un choc à sa main, assujettie derrière ses reins.

Clément entendit qu’on lui disait en même temps :

— Ne bougez pas le bras et continuez de marcher.

Puis, encore, au moment où l’on débouchait dans la cour :

— Passez sous la voiture au moment où les crieurs aboieront en avant des chevaux ; une fois là, laissez-vous faire… et puis ressortez de l’autre côté vivement. Si le gendarme y est, piquez son cheval à l’endroit de l’éperon, voilà mon couteau. Tâchez de bien prendre le ton pour crier, et ne vous étonnez de rien en chemin : tout le long de votre route, il fera jour.

On entra dans la cour des Poules, et certes, à la place du prisonnier, les paroles de ce Larsonneur eussent excité votre surprise, car il faisait nuit, au contraire, nuit close.

À travers la porte, fermée, un grand murmure venait de la rue. Dans ce murmure passaient les