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LA BANDE CADET

quels les besoins administratifs avaient ajouté tant de rallonges. C’était énorme ; c’était surtout aménagé en dépit de tout bon sens architectural. Un profane, perdu dans cet espace de cinq cents toises carrées, y aurait pu faire deux lieues sans jamais trouver ce qu’il cherchait.

Pendant les réparations de la cour du Palais-de-Justice, les deux corps de logis encadrant, à l’ouest et au sud, le préau dit la cour de la Dette, remplacèrent un instant la Conciergerie et servirent de prison préventive aux accusés traduits devant le jury. Il y avait là de fort sombres cabanons ; il y avait aussi aux étages supérieurs, des cellules assez bien aérées, objet d’envie pour les malheureux hôtes des cachots.

Une surtout, la « chambre sans corbeille », autrement dite la « chambre au baron », jouissait d’une réputation légendaire.

Au beau milieu de cet enfer de la Force, cette chambre était le paradis.

Nous l’avons aperçue déjà du salon Jaffret, à travers la jumelle de Mlle Clotilde : c’était celle dont la fenêtre, par une exception unique, était ornée de rideaux verts, et, certes, il fallait que cet officier su-