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LA BANDE CADET

Mais voilà que tout est fini, il sera transféré demain…

— D’ici demain, interrompit le bon Jaffret, il aurait le temps de vous jouer quelque tour… huick, huick !

— Ah ! mais oui, fit Adèle ; cinq partout… comptons ! Quand ils sont une fois condamnés, ça devient des diables, ces enragés-là !

M. Buin sourit. Vous ai-je dit que c’était une belle et bonne physionomie de fonctionnaire : beaucoup plus gentilhomme assurément que M. le comte de Comayrol ?

— Malheureusement pour le pauvre garçon, répondit-il, j’ai eu le temps d’apprendre mon métier. Sans qu’il s’en doute, il est déjà muré ; j’ai établi la grande surveillance, et son homme de chambre doit être changé à cette heure… Tenez ! je l’ai mis entre les mains d’un gaillard que vous connaissez bien et qui ne plaisante pas : Larsonneur.

— Solide ! dit Comayrol : à la bonne heure.

Adèle et lui échangèrent un regard. Le bon Jaffret tournait ses pouces. Il répéta :

— Larsonneur ! solide !… kikirrriki… ah ! mais oui ! solide ! kuick !

— J’en étais là, poursuivit M. Buin en revenant à