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LA BANDE CADET

Un coup de sifflet très faible se fit entendre. Au milieu de la solitude qui régnait au-dedans et au-dehors, nul n’aurait su dire d’où partait ce bruit.

— Est-ce que la petite fille est avec vous ? demanda la marbrière, que le coup de sifflet avait fait tressaillir.

Sur la réponse affirmative de Jaffret, elle dit :

— Enfants, allez jouer dans le jardin. J’ai à causer d’affaires.

Et, dès que la méchante porte qui menait à ce qu’elle appelait le jardin fut refermée :

— Il paraît qu’il veut vous voir, reprit-elle. C’est vous qu’il appelle. Venez.

— Où donc est son cabinet ? demanda le bon Jaffret, qui regarda tout autour de lui.

Mme Cadet descendit les dernières marches et alla droit au tombeau. De sa clef, qu’elle tenait à la main, elle frappa le marbre.

— Pas tant de façon ! dit une voix : qu’il entre, l’imbécile !

Mme Cadet appuya aussitôt ses deux mains maigres et faibles sur la table antérieure et centrale du tombeau, qui céda, montrant un trou béant.

Dans le noir de ce trou, on put distinguer un