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LA BANDE CADET

La maison n’était autre chose qu’une espèce de hangar, tout ouvert au rez-de-chaussée, mais ayant un premier étage, auquel on montait par un escalier tournant. Les chambres basses étaient encombrées de matériaux, parmi lesquels se trouvait une tombe achevée.

Elle était de grande taille, et, ainsi posée entre quatre murs, elle semblait énorme.

L’inscription, qui brillait en lettres d’or toutes neuves sur le marbre noir disait :

Ci-gît le PÈRE DE TOUS les malheureux, Michel Bozzo-Corona, né en 1739, mort en 1841. Il fit le bien pendant plus d’un siècle.

Il n’y avait aucun ouvrier, ni dans la maison ni au-dehors.

La malade, toujours toussant et menaçant chute à chaque marche, entreprit de descendre l’escalier.

— J’allais monter ! ne vous dérangez pas ! s’écria Jaffret, qui se précipita à sa rencontre.

Au moment où il la rejoignait, elle lui dit tout bas :

— Il est absent. On l’a prévenu de la rue de Jérusalem… Les vieilles histoires se réveillent, méfiance !