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— On t’ouvrira, et tu te trouveras en face d’un homme armé.

— Armé… bien !

— Pour entrer en matière, tu l’assommeras d’un coup de poing, car si tu montrais ton couteau il te brûlerait la cervelle.

Coyatier fit un signe d’assentiment.

— Ensuite, poursuivit l’Amitié, tu l’achèveras comme tu voudras.

— Bien ; et que faudra-t-il prendre ?

— Rien, sinon une canne à pomme d’ivoire que tu trouveras quelque part dans la chambre. Cherche vite, car il y aura quelqu’un dans la pièce voisine.

— Bien ! et quand j’aurai la canne à pomme d’ivoire ?

— Tu t’en iras.

— Par la porte ?

— Non, il y a une fenêtre qui donne sur le jardin de l’hôtel d’Ornans, et le mur est couvert d’un treillage du haut en bas ; tu pourras descendre comme par une échelle. Une fois dans le jardin, tu prendras la première charmille à droite, au bout de laquelle est une porte qui te mettra dans les terrains de Beaujon.

— Il faudra la forcer ?

— Voici de quoi l’ouvrir.

Sans s’approcher du Marchef, l’Amitié lui jeta une clef enveloppée dans un billet de banque. L’athlète attrapa le tout à la volée.