Page:Féval - L’Arme invisible, 1873.djvu/334

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Tiens, tiens ! fit la seconde fois le colonel.

— Est-ce qu’il faut continuer ce bavardage ? demanda Lecoq en bâillant.

— Oui, répondit le colonel, si elle parle encore de la bonne et de la petite fille.

— La bonne tourne le coin de la place, dit Lecoq, et mademoiselle Fleurette songe à autre chose.

— Alors, saute !

Lecoq feuilleta largement, et, tout en feuilletant, il disait :

— La voilà qui est délivrée de Sartorius, son physicien ; elle entre chez la veuve Samayoux. Éloge assez long bien senti de cette première dompteuse des principales cours de l’Europe…

— Nous savons cela, saute.

— Arrivée en la ville de Versailles du jeune étudiant Maurice, qui veut se faire soldat et qui devient clown : idylle, bucolique et pastorale d’une entière blancheur entre ce jeune premier et cette ingénue qui a passé décidément à l’état de très jolie fille : six pages dont une tante permettrait la lecture à sa nièce.

— Économise ton esprit, dit le colonel, et saute ; nous devons brûler.

— Peut-être. Entrée en scène du colonel Bozzo-Corona et de Mme la marquise d’Ornans, grande péripétie dramatique et romanesque de l’héritière d’une noble famille, enlevée autrefois par des bohémiens ou quelque chose d’approchant et retrouvée mira-