Page:Féval - L’Arme invisible, 1873.djvu/327

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XXI

La confession de Valentine.


Il était deux heures du matin. Le colonel Bozzo venait de se mettre au lit, et la belle comtesse Corona, empressée autour de lui, bordait sa couverture, comme on fait aux enfants, après avoir noué l’espèce de béguin qui lui emmitouflait la figure.

Le vieillard grelottait un peu saisi par le froid des draps, et sa coiffe tuyautée lui donnait l’air d’une vieille femme frileuse.

La chambre à coucher était simple jusqu’à l’austérité. Certes, ceux qui savaient que ce tremblant débris était le général en chef d’une armée d’assas-