Page:Féval - L’Arme invisible, 1873.djvu/185

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XII

Le colonel.


Les petites fêtes de l’hôtel d’Ornans se terminaient d’habitude par un souper intime où n’étaient admis que les amis très particuliers et les joueurs de whist de la marquise.

C’étaient tous gens de l’autre siècle : Louis XVII avait date certaine et le bon colonel Bozzo se vantait d’avoir marivaudé dans sa jeunesse avec Mme de Pompadour, qui était, à son dire, une très aimable femme.

Mme d’Ornans, elle-même, beaucoup moins âgée, aimait les modes de jadis.

Ces petits soupers, assurément, ne ressemblaient point à ceux de la régence, mais on y causait librement, surtout quand Valentine prenait la fuite pour aller se retirer dans sa chambre.