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VIII

Souper à la baraque.


Nous avons déjà entendu ce nom de Maurice, à l’estaminet de l’Épi-Scié, cabinet de l’entresol, dans la bouche du bandit Piquepuce, rendant ses comptes à Toulonnais-l’Amitié.

C’était vraiment un beau soldat que ce Maurice, et son uniforme de spahis lui allait à ravir.

Il pouvait avoir vingt-cinq ans, sa figure riante et hardie portait les traces du soleil africain sans avoir perdu pour cela sa délicatesse native : son teint avait bruni jusqu’à prendre une nuance complètement bistrée, mais il n’avait point grossi, et ces tons de cuivre mat allaient bien à la virile finesse de ses traits.

Il avait le front haut sous ses cheveux blonds,