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IV

Comment s’engagea la bataille.


Savez-vous ce que pourrait fournir de lignes et de pages la description d’un bal comme celui de l’hôtel de Clare ? La plume en frissonne et le papier tout blême se résigne d’avance : tant de festons, lecteur bienveillant, et tant de sourires ! Tant d’astragales et tant de fleurs ! Assez de guipures authentiques pour habiller une cathédrale, assez de diamants pour aveugler tout un peuple de consciences jolies ! Et des yeux dont chaque paire vaut tous ces diamants ! Cent paires de ces yeux, le velours des masques allumant les prunelles et lissant le satin rose des joues demi-cachées, le brasier des lèvres rougissant sous la dentelle propice, les cheveux blonds baignant les rangs de perles ou de saphirs, les cheveux noirs ruisselant sous les rubis ou le corail, la poudre aux discrets parfums, la gaze aux aveux indiscrets, toutes ces hardies exhibitions de marbres de Paros, d’ivoire ou de simple chair humaine, qui rendraient un tableau obscène ; mais qui, heureusement, dans un bal, ne sont pas même un péché véniel.

Tout le monde a décrit ces somptueuses cohues, tout le monde, hélas ! excepté ceux qui sauraient opposer sur leurs palettes savantes les vraies lumières aux vraies ombres. Je n’ai jamais lu, moi qui parle, que les hosannah de quelques fades admirateurs, étonnés de se trouver à pa-