Page:Féval - Cœur d’acier,1865.djvu/362

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XIV

Frère et sœur.


Léon de Malevoy reprit :

— Toutes ces choses sont relatées ici dans le récit de la mère Françoise d’Assise, écrit, partie de sa propre main, partie de la mienne, sous sa dictée.

Lady Stuart était du voyage triste qui suivit l’évasion préparée par Guillaume. Ce fut elle qui accompagna Raymond à son château de la Nau-Fabas, où ils croyaient retrouver la jeune duchesse Thérèse et le petit Roland.

Raymond regrettait ce qu’il avait fait ; lady Stuart partageait son avis. C’étaient deux nobles cœurs et dignes de s’entendre : pour l’un ni pour l’autre, cependant, la droite intention de Guillaume ne soulevait aucun doute.

Ils arrivèrent au château de la Nau-Fabas avant le jour. La blessure de Raymond s’était rouverte en chemin. Les gens du château n’avaient vu ni la jeune duchesse Thérèse ni l’héritier, comme on appelait le petit Roland dans les domaines. De vagues rapports ayant donné à