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PROLOGUE.

par le secret conseil ; Tiberio Fanferluizzi possédait une douzaine de châteaux et faisait des sonnets à la lune.

Tels étaient les trois personnages que le hasard venait de réunir à la même heure sous la fenêtre de la Lucrezia Mammone, une des plus célèbres dames de l’Italie du XVIIe siècle, si fertile en Aspasies célèbres. La Lucrezia avait été, disait-on, la maitresse du comte Hercule Vitelli, ce qui lui donnait un prix plus grand encore auprès des élégants de seconde main comme Pasquale et le seigneur Fanferluizzi.

Après avoir échangé les quelques mots que nous venons de rapporter plus haut, les trois gentilshommes se saluèrent à la manière des gens qui prennent congé les uns des autres avec l’intention de suivre chacun son chemin.

Ils firent effectivement quelques pas, puis ils revinrent à la même place et se saluèrent