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450 BEAU : BÉKON.

en joignant les mains et en essayant même de se mettre à genoux sur son âne.

Les hommes se levèrent. Ils étaient six, plus un chef. Le chef se nommaïit Cosimo, il avait à son feutre une plume d’une hauteur extraordinaire, un grand nez et une rapière d’une longueur plus démesurée encore.

— Que vient faire ici cet espion ? dit-il.

— Espion, moi, seigneur ! s’écria Cocomero qui se sentait la corde au cou ; santa Maria ! quelle erreur ! demandez plutôt à cette révérende dame.

Mercedés, au lieu de fuir, s’était approchée : les bandits virent bien à son’air calme qu’elle n’était pas venue aux montagnes sans intention.

— Femme, dit Cosimo, que veux-tu ? Et pourquoi es-tu montée jusqu’ici ?

— Je suis venue pour voir’ton chef Andrea Vitelli, répondit-elle d’une voix ferme.

— C’est bien, grommela Cosimo :; si c’est