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pourrait, à la rigueur, que le mot figuracit signifiât seulement que notre artiste était l’auteur des dessins des deux groupes ; mais il y a plus d’apparence que le travail du graveur lui appartenait, aussi bien que celui du dessinateur. A-t-il pris le burin uniquement pour reproduire les groupes de Guillaume Van Tetrode ? Telle est la question que nous ne pouvons nous empêcher de poser à M. Merlo qui révoque en doute l’exécution, par Adrien de Weert, des gravures que lui attribuent plusieurs biographes. Nous n’affirmons pas que telle ou telle planche soit de lui ; mais nous nous refusons à croire que s’étant appliqué au maniement du burin, il ait fait aussi peu d’usage d’une pratique qui ne s’acquiert que par une longue étude.

Quelle date faut-il assigner à la mort d’Adrien de Weert ? Question difficile à résoudre avec quelque précision. Les biographes et les iconographes varient beaucoup sur ce point. Quelques-uns, comme Immerzeel, disent qu’il cessa de vivre eu 1566, tandis que c’est en cette même année qu’il émigra à Cologne où commence la période connue de sa carrière d’artiste. D’autres se bornent à affirmer qu’il mourut jeune dans la cité allemande où il était allé s’établir. Pour éviter les conjectures arbitraires, sans rester dans un vague absolu, voici ce qu’on peut dire : la dernière date qu’on trouve sur les estampes gravées d’après Adrieu de Weert étant celle de 1590, il est à présumer qu’il cessa de vivre vers cette époque, attendu qu’il était dans la force de l’âge et du talent et que si sa carrière se fût prolongée davantage, on aurait de lui des productions d’une date postérieure.

Une particularité assez curieuse est venue fortifier la supposition que nous avions formée au sujet du portrait