Vous cherchiez un asile ?
La chose en la nuit noire était si peu facile.
J’avais depuis cinq jours perdu mon bataillon,
Et la faim et la soif, en traînant le talon,
Embrouillaient mon esprit, si bien qu’à l’aventure
Je dirigeais mes pas, lorsqu’en la nuit obscure
Un rayon de lumière à mon œil ébloui
Apparut comme un astre au fond d’un ciel de nuit.
J’avais en ma fatigue un reste de courage,
Et pas à pas je vins jusqu’à votre ermitage.
Mais n’étant qu’un soldat, en pénétrant ici
J’étais loin de savoir qu’on nous accueille ainsi.
À tout soldat de France on daigne ouvrir la porte.
Je ne suis pas de France.
Ah… J’oubliais.
En sorte…
…Que pour nos alliés c’est le simple devoir
A l’abri qui leur manque, à leur pain de pourvoir.
Même pour l’allié… passant par la fenêtre ?
C’était le seuil moyen de vous faire connaître !
Désirez-vous connaitre aussi mon bataillon ?