— Mais… Lina, s’il est un ciel en ce monde ou dans l’autre, ce ciel, c’est moi qui le possède, moi seul ! Ah ! mon Dieu ! mon Dieu ! merci. Mon bonheur dépasse tout ce que j’aurais pu rêver… j’ai un héritier !
— Un fils que vous aurez !
De nouveau le docteur attira sa jeune femme sur sa vaste poitrine. Juste à cette minute une sonnerie électrique vibra.
Le docteur sursauta.
— Qui donc peut venir ? Il n’est pas dix heures !
La jeune femme consulta une pendule placée dans un angle de la pièce.
— Dix heures moins quart ! murmura-t-elle. Eh bien ! Je parie que c’est le facteur.
— Vous dites vrai, Lina. J’y vais.
— Pardonnez, j’y vais à votre place. Je suis plus jeune… Je reviens de suite.
Légère, gracieuse, elle sortit du cabinet sous le regard extatique de son seigneur et maître.
Elle reparut quelques minutes