Page:Féron - La revanche d'une race, paru dans L'Étoile du Nord, 1927-1928.djvu/183

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Pour la première fois, il s’en étonna.

Qui donc pouvait lui écrire de Paris ?

La main qui avait tracé la suscription lui était inconnue.

Fiévreusement, il brisa l’enveloppe, en retira une feuille de papier jaune qu’il déplia, et ce fut avec une stupeur indéfinissable qu’il lut les lignes suivantes :

« Je suis arrêté. On n’a pas saisi de papiers compromettants. Mon lieutenant, Hans, vous fera parvenir mes instructions, avec la somme promise pour vos services. Soyez prudent… car je crains qu’on ait des soupçons à votre égard… Quelqu’un nous trahit… Soyez sur vos gardes… Défiez-vous de votre ombre !…

Que Dieu garde l’Empereur !…

Von S.

Déchirez et brûlez.

Jules échappa la lettre sur la couverture de son lit et demeura médusé.

Puis il relut l’étrange et mystérieux lettre écrite de la même main que la suscription.

Et il examina encore l’enveloppe portant :

À monsieur Jules Marion,

Hôpital Provisoire,

Section Canadienne.