Page:Féron - La revanche d'une race, paru dans L'Étoile du Nord, 1927-1928.djvu/159

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Les ambulanciers et infirmiers y étaient déjà habitués ; mais les gardes-malades, au nombre de trois et nouvellement arrivées, à la vue de ce moine noir dont elles avaient entendu parler, le considérèrent avec une sorte d’épouvante.

Lui, le moine, allait d’un blessé à l’autre : pansait l’un, consolait l’autre… On prétend même qu’il avait confessé un moribond.

C’est ainsi qu’il se trouva près de la salle de chirurgie dans laquelle il vit disparaître l’une des gardes-malades.

Un sourire mystérieux erra sur ses lèvres minces.

Pour s’assurer que personne ne portait l’attention de ce côté, il jeta autour de lui un regard rapide. Il vit tout le personnel excessivement occupé. Il marcha précipitamment vers la draperie qui masquait l’entrée de la sacristie, il souleva cette draperie, fit un pas et la laissa retomber derrière lui.

Devant une espèce de buffet et lui tournant le dos, le moine vit la garde-malade en train de préparer quelque chose comme une potion.

À pas furtif et lents le moine s’approcha et