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après une suée comme celle de la nuit qui finissait.

Quelques-uns battaient des semelles contre la terre durcie.

D’autres, autant que l’exiguïté de la place pouvait le permettre, faisaient des exercices gymnastiques.

D’autres semblaient inaccessibles au froid.

Près d’un trou d’eau dont il avait crevé la glace, Jules Marion achevait sa toilette du matin. Et, toujours soigneux de sa personne comme là-bas — à l’école qu’il n’avait pas oubliée, qu’il ne pouvait pas oublier, et au petit logis il avait laissé des êtres si chers — oui, Jules avec soin effilait sa moustache.

Cette toilette, une fois terminée, Jules alluma une cigarette, puis s’approcha d’une meurtrière pour jeter dans la blancheur diffuse du matin un regard curieux.

Il tressaillit soudain et murmura :

— Encore ce moine !…

— Qu’est-ce ? fit un guetteur qui n’avait pas compris.

— Le Moine Noir ! répéta tout haut Jules Marion.