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Violette qui, peut-être, lui tendait les bras.

Et ces pensées le supplicaient !

Il avait beau — comme le lui avait dit l’abbé Marcotte — porter ses regards vers le devoir, vers la France, vers les glorieux champs de bataille, vers un avenir riant même, son cœur demeurait triste et malade.

C’était au-dessus de sa volonté : Violette remplissait trop son âme, sa vie, pour qu’il pût partir sans éprouver un regret crucifiant.

Et quand il sentit le frémissement du bateau qui se détachait légèrement du quai, son cœur monta jusqu’à ses lèvres : il pensa mourir !

Puis il se raidit avec force, son regard énergique plana sur la foule qui saluait bruyamment le départ, et alors, une douce et délirante émotion le secoua tout entier.

Car, dans cette foule, Jules venait de distinguer deux jeunes filles se tenant par la main, [illisible]’une de ces jeunes filles lui envoyait, à lui, [illisible] et suprême baiser !

[illisible] avec quelle ardeur et quelle joie sublime il retourna ce baiser dans lequel il mit tout son coeur, toute son âme !