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LES ORIGINES NORMANDES DE FRANÇOIS VILLON


VII. — Et précisément Villon banni ne va pas en Normandie, par un sentiment tout naturel de honte. Il lui répugne de montrer aux siens sa déchéance. Les fugitifs s’éloignent des lieux où ils sont mieux connus.


VIII. — Les reproches de la femme de Saint-Amand sont assez caractéristiques. Les pauvres cadets du pays de Caux doivent être encore ainsi accueillis par les épouses revêches chez les Cauchois parisiens.


IX. — La langue de Villon a des normannysmes dans la proportion juste qu’on peut attendre d’un normand au second degré. Et puis, c’est un poète argotique, je le rattache au pays où l’on jargonne.


X. — Le jurement est très curieux « Foy que doy brelore bigot », si à lui seul il ne peut entraîner une conviction.


XI. — La manie sentencieuse s’étale à cru. Chez quel normand s’exubéra-t-elle jusqu’à fleurir en quatre ballades ?


XII. — Le réalisme du Poète.


XIII. — Sa filiation naturelle avec Wace. Il ne ressemble à aucun autre Français, il est très proche du clerc de Jersey, avec plus de génie et de pittoresque.


XIV. — Pierre d’Alheim dont les conjectures sont si remarquables semble avoir entrevu la vérité.


XV. — Le portrait qu’on publie du poète ne détruit aucune de nos conjectures, s’il ne les renforce.


XVI. C’est un Normand qui a édité Villon, mu par quelque obscur instinct de race.