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Leur sang n’a point lavé tes crimes lâches. Crains
L’éternel soufflet sur ta face,
Et la haine qui coule ardente entre nos races,
Torrent plus profond que le Rhin.

Sur ces bords reconquis, défense au galion
De porter tes louches négoces,
À tes lieds d’aborder sur la barque des noces,
Attestant que nous oublions.

Défense à tes clochers de peser sur ces eaux
Aux ailes battantes de l’ombre.
Car leur orgueil debout insulte à nos décombres,
Reims qui brûle, Arras en lambeaux.

Du burg qui tint le fleuve esclave, et la cité,
Que s’envolent les Aigles noires ;
Car le Rhin féodal reflète dans ses moires
L’alouette et la liberté.


15 mai 1915.
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